Comme souvent lors de matchs arrêtés pour débordements, les versions des deux camps divergent. Ce qui n’a pas dérogé à la règle concernant celui auquel a mis fin Jean-Pierre Misson entre Floreffe et Falisolle-Aisemont à la pause, alors que les premiers nommés menaient 3-0. Lundi dans nos colonnes, le coach de Falisolle, Robert Scorniciel, nous révélait qu’un partisan de Floreffe, isolé des autres supporters de son équipe, était à l’origine de cette dégénérescence et que deux de ses joueurs en avaient pris pour leur grade : le gardien Dimitri Seron et Paolo Zaffuto, un des défenseurs.
«Il a commencé par s’en prendre à Dimitri et il m’a ensuite pris pour cible », explique Paolo Zaffuto. «Il m’a insulté moi, mais aussi ses propres supporters, qui estimaient aussi qu’il exagérait. Mon coach a dû me permuter de flanc, afin que je reste dans mon match. » Ce que confirme Dimitri Seron. «Cela a commencé par des « tu sers à rien » ou « guignol » et cela s’est poursuivi par des « fils de… » », déclare ce dernier. «Là, je lui ai dit qu’à la pause, j’allais venir le trouver. Ce que j’ai fait. Mais quand je me suis avancé vers lui, il s’est reculé en disant : «J’ai rien fait ! J’ai rien fait ! ». Mon entraîneur s’est bien approché mais il n’a fait que pousser le gars qui, déséquilibré par les hautes herbes, s’est retrouvé par terre. Je n’aurais peut-être pas dû m’approcher de lui, mais je n’en pouvais plus. Par contre, je ne comprends pas l’arrêt du match par l’arbitre. Tout se passait très bien entre joueurs. » Deux combis de police se sont ensuite rendus au terrain pour permettre au référé de quitter en sécurité le vestiaire. «Je ne les ai pas vus », avoue Dimitri Seron.
Ce à quoi Cédric Duquet, membre de Floreffe, rétorquait : «Cela m’étonnerait : les véhicules stationnaient en face du… sien. »
On souhaite déjà bien du courage aux membres du comité provincial.
« Des malades à Falisolle ! »
Cédric Duquet, membre de Floreffe, connaît le supporter en question qui s’est mis en évidence, mais il n’a néanmoins pas voulu nous divulguer son nom.
«Il habite Floreffe, mais on ne peut le qualifier de supporter. On le voit trois à quatre fois par saison. Il était dans son état normal et c’est vrai qu’il a chambré le portier visiteur. Mais ce n’est rien à côté des supporters de Falisolle qui ont menacé plus que verbalement l’arbitre, notamment sur notre premier but inscrit sur penalty qui, pour eux, était inexistant. Ce sont des malades à Falisolle (sic) ! Quant à son entraîneur, je persiste et signe. Il a bien traversé le terrain pour venir donner, à la mitemps, un coup de poing au gars isolé. »
« PAS UN ENFANT DE CHOEUR »
Pour Cédric Duquet, le rapport de l’arbitre sera clairement en la faveur de son club. «Après le match, le référé nous a clairement fait comprendre qu’il avait bien été touché par les propos des supporters de Falisolle. Quant à Dimitri Seron, on sait que ce dernier est loin d’être un enfant de choeur. Il avait dû purger il n’y a pas encore si longtemps une lourde peine. Si on ne gagne pas ce match par forfait, c’est à n’y rien comprendre. Et si par malheur il était à rejouer, on pourrait ne pas s’aligner.
Je crains déjà le match retour. Ira-t-on là-bas ou pas ? Rien n’est moins sûr. »
On se souvient que lors de la saison 2012-2013, l’équipe de Surice, suite à des incidents qui s’étaient déroulés après le match aller contre Falisolle, avait délibérément boycotté le match retour, par peur de représailles.
La police s’est déplacée mais n’est pas intervenue
Le chef de corps de la police de l’Entre Sambre et Meuse Jean-Louis Galetta confirme que deux patrouilles se sont présentées à Floreffe ce dimanche.
«On a été alerté suite à des comportements bizarres de supporters un peu trop excités », explique-t-il. «Les esprits s’étaient déjà calmés quand ils sont arrivés mais il y avait encore un peu de tension. Mes hommes sont donc restés sur place le temps que l’arbitre se change et quitte le club mais ils n’ont pas dû intervenir. » l
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